Cet énorme stupa, le plus grand monument bouddhique du monde a édifié entre 778 et 856, c'est à dire 200 ans avant Notre-Dame, par environ 30000 tailleurs de pierre et sculpteurs, 15000 ouvriers et des milliers de maçons pendant 20 à 75 ans pour achever la construction.
Pourtant, près d'un siècle plus tard, Borobudur et d'autres édifices de Java sont mystérieusement abandonnés...le royaume de Java se déplace vers l'est du pays. En effet c'est à cette époque que le Gunung Merapi, tout proche, entre violemment en éruption, recouvrant Borodubur de cendres sous lesquelles il restera enseveli des siècles durant.
Sa re- découverte et une restauration majeure sera effectué par un ingénieur néerlandais, passionné d'antiquités javanaises, qui viendra à bout de cette mission colossale entre 1907 et 1911. Mais Borodubur est un fragile édifice érigé sur un monticule naturel où l'eau de pluie s'infiltre à travers le manteau de pierres et érode de l'intérieur les fondations tandis que sous l'action du soleil et du vent, des champignons détruisent le monument. La structure du temple est en péril et le gouvernement indonésien fait appel à l'UNESCO pour entreprendre une reconstruction complète du bâtiment. Ce projet est lancé en 1973 et durera 10 ans...démonter, répertorier, photographier, traiter et remonter les 1.300.232 blocs de pierre!
Vu de loin , au niveau du sol, il s'agit d'un stupa, c'est à dire d'une representation du cosmos en 3 parties superposées. Nous allons gravir les marches pour atteindre les terrasses que nous parcourrons dans le sens d'une aiguille d'une montre, pour y découvrir des bas reliefs et des sculptures que relatent la vie du prince Siddharta et son accession au statut de Bouddha
Au dessus de ces galeries carrées, 3 terrasses circulaires sont hérissées de stupas miniatures ajourées, uniques dans l'art bouddhique.
Nous sommes sous le charme, la lumière est magnifique mais beaucoup de monde arrive...
Deux stupas découpés nous permettent d'admirer un bouddha qui contemple l'horizon, une succession de collines au loin.
Les touristes et des locaux sont là envahissant le site. Le soleil entre les nuages chauffe, nous sommes contents d'être arrivés tôt ce matin.
La dernière plate forme , circulaire, la plus élevée incarne le nirvana éternel par le colossal stupa au sommet du temple.
Il est l'heure de partir, la chaleur et le monde nous font fuir ce site majeur de l'Asie du Sud-Est qui vu du dessus ressemble à un mandala dont les motifs géométriques servent de support à la méditation.
Superbe ce temple
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